S’alignant sur le crucial segment B, la nouvelle Mitsubishi Colt n’est clairement pas une inconnue. Vous l’avez déjà reconnue, elle emprunte largement (pour ne pas dire totalement) ses traits à la Renault Clio V. Fraîchement restylée, la Clio V est l’un des best-seller du marché des citadines polyvalentes : il y a pire comme base ! Nous l’avons essayée sur les routes entre Angoulême et Cognac : notre essai complet de la Mitsubishi Colt Hybride (HEV) 140 ch.
Mitsubishi Colt : une lignée débutée en 1978
Cette nouvelle Colt s’inscrit dans une longue lignée, débutée en 1978, et qui aura vu se succéder six générations, et plus de 1,2 millions d’exemplaires. Ce n’est pas la première fois que la Colt est le fruit d’une étroite alliance : la génération précédente (la sixième) était issue de la collaboration entre Daimler et la firme Japonaise. Plus précisément, la Colt VI (produite aux Pays-Bas) partageait une bonne partie de ses éléments avec la Smart Forfour.
Mitsubishi Colt : pourquoi faire ?
Comme la Clio, la Colt VII est basée sur la plate-forme CMF-B, et elle sort des mêmes lignes de production, en Turquie. Comme nous vous l’expliquions dans notre essai du Mitsubishi ASX (un clone du Renault Captur), la stratégie poursuivie par Mitsubishi avec cette nouvelle Colt est simple.
Il s’agit de couvrir rapidement et sans lourds investissements une bonne partie du marché Européen (en terme de volumes de ventes), avant de proposer par la suite de « vrais » produits Mitsubishi. La firme nous promet ainsi l’arrivée l’année prochaine d’une nouvelle génération d’Outlander PHEV, puis d’une berline électrique qui devrait emprunter ses dessous à la Mégane E-Tech.
Un look tout frais, mais totalement calqué sur celui de la Clio
La nouvelle Mitsubishi Colt profite du tout récent restylage de la Clio. Un restylage qui arrivait à point nommé, et qui a permis à la Clio de s’émanciper (enfin !) de l’opus précédent. Les changements apportés par Mitsubishi sont anecdotiques. Le constructeur a beau s’orgueillir d’avoir légèrement revue la ligne à la sauce « Dynamic Shield » (le nom du style maison), les différences avec la Clio restent très mesurées. Quoiqu’il en soit, on apprécie particulièrement la nouvelle signature lumineuse à l’avant, originale, et qui donne un look très « techno » à l’auto.
Badges/logos mis de côté, bien avisé sera celui qui distinguera au premier coup d’œil les deux modèles. Au sujet des badges, on appréciera (ou pas) le lettrage complet Mitsubishi à l’arrière, peu discret. Comme sur l’ASX, on regrette également l’implantation pas très gracieuse de la caméra de recul.
Pour clore ce chapitre, notons que le nuancier de la Colt est repris de la Clio. Repris, mais réduit : seulement cinq teintes sont disponibles, dont quatre métallisées.