En Australie, transgresser une borne (de recharge) peut coûter très cher - Automag.fr

En Australie, transgresser une borne (de recharge) peut coûter très cher

Les bornes de recharge sont faites pour… les voitures à piles. En Australie, comme ailleurs. Toutefois, l’indélicat somnolant dans certains automobilistes, roulant en voiture thermique, ne résiste parfois pas à la tentation d’une place disponible, pour s’y garer. De l’autre côté de la planète, l’amende peut atteindre 2 000 €.

Les voitures électriques ne font rien comme les autres. Elles sont généralement plus onéreuses à l’achat que les autos à la « vieille » technologie, avancent dans un chuintement inaudible aux piétons de tous âges – sonotone pour les uns, écouteurs pour les autres -, offrent de vraies pauses à leur conducteur au long cours et jouissent d’un traitement de faveur dans la plupart des villes de la planète. Preuve de la bienveillance des agglomérations à ces engins, la possibilité de faire le plein au bord des voies publiques, dans des espaces dédiés. Il y eu, jadis, des pompes à essence sur les trottoirs, espèces qui ont pratiquement disparu de nos cités.

Les VE chouchoutés

Cette opération de séduction des véhicules à prise est très gloutonne en places de stationnement traditionnelles, celles offertes à la très grande majorité des objets roulants. L’importance des emplacements qui sont réservés aux voitures électriques devient presque inversement proportionnelle à leur place dans le parc auto, même si les ventes poursuivent leur progression. En France, moins d‘1 % du parc est touché par la fée bleue (0,64 % pour les « tout électrique », 0,41 % pour les hybrides rechargeable). Dans les grandes villes, la chasse à la place disponible est, depuis des lustres, un sport, une aventure et plus généralement une prise de tête. L’émergence des autos « vertes » n’arrange rien. Alors, parfois, par dépit, à bout de nerfs et d’allers et venues pour tenter de décrocher le graal, l’automobiliste « thermique », las, ne résiste pas à l’aire de stationnement vide malgré le gros logo bleu peint sur la chaussée. Une incivilité, qui donne mauvaise conscience mais qui soulage, jusqu’à l’amende au mieux, une contravention de 2e classe minorée à 22 € ou l’enlèvement du véhicule, plus rare.

Tu branches ou tu paies, cher

Un pays – très – lointain a peut-être trouvé la solution, l’Australie. Attaquer le portefeuille du discourtois automobiliste. Et pas qu’un peu ! À la manière du pack des Wallabies, à la grande époque, pour satelliser les velléités offensives d’un David Campese. Les cités encore un peu « compréhensives » n’infligent qu’une amende d’un peu plus de 200 €. Mais dans les plus « impitoyables », la douloureuse peut atteindre 2 000 €, c’est le cas dans la capitale Canberra. Une prune justifiée par Chris Jones, président de l’Association Australienne du Véhicule Électrique, dans le quotidien The Guardian, « personne n’aimerait que je gare ma voiture devant une pompe à essence pour aller déjeuner ensuite. Il faut que les gens sachent qu’il y a des endroits où on peut stationner et d’autres où on ne peut pas, et se mettre devant une borne de recharge fait partie de ces derniers ». Et ainsi, pour lui, seules des amendes – très – salées permettent « d’éduquer le public ». Idem pour, les VE aux bornes, mais non branchés ! Espérons que cela ne donne pas trop d’idées à nos édiles.

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