Route de nuit - Audi, une renaissance due à...Mercedes ! - Automag.fr

Route de nuit – Audi, une renaissance due à…Mercedes !

L’histoire d’Audi est l’une des plus tortueuses qui soient. La marque a été créée en 1909 par August Horsch, qui venait de se faire exclure de celle qui portait son nom. Or, celui-ci signifie « écoute ! » en allemand.

Le malicieux allemand, sous l’interdiction d’utiliser son patronyme, a relancé une activité de production automobile sous l’appellation Audi, dont le sens est… « écoute ! », mais en latin ! Intégrée en 1932 au groupe Auto-Union (regroupant DKW, Wanderer, Audi et, ironoquement… Horch) qui adoptera pour l’occasion un certain logo 4 anneaux, en référence aux 4 blasons qui le composent, elle disparaît en 1939 quand la guerre éclate.

A la fin des hostilités, Auto-Union renaît de ses cendres et se met d’abord à produire des motos DKW, puis des voitures de cette marque. Equipées de moteurs à deux-temps, celles-ci connaissent leur petit succès, en raison de faibles coûts d’utilisation. Mais restent loin commercialement d’Opel et VW.

Et voilà-t-y pas que pour concurrencer ces deux-là, Mercedes, qui était déjà actionnaire d’Auto-Union, le rachète à 100 % en 1959. La gamme de ce dernier ne comporte qu’un modèle à peu près moderne, la F102.

Hélas, celle-ci conserve un 2-temps, type de moteur que la clientèle délaisse de plus en plus. Alors, l’étoile lui conçoit un 4-cylindres 4-temps tout neuf, pour rendre la F102 compétitive. Avant de se raviser, estimant que l’auto, qui devait par ailleurs se voir entièrement retravaillée, ne serait pas rentable.

Celle qui devait se nommer DKW F103 sera finalement badgée Audi, marquant la renaissance de ce blason, en 1965.
Celle qui devait se nommer DKW F103 sera finalement badgée Audi, marquant la renaissance de ce blason, en 1965.

Aussi, en 1964 il revend Auto-Union à VW qui est intéressé par la toute nouvelle usine du groupe à Ingolstadt, les blasons DKW et Audi ainsi que les droits du moteur Mercedes. Fin 1965, la F102 dotée de ce dernier sort, bénéficiant au passage d’un restylage. Elle aurait dû s’appeler F103, mais VW, comprenant que le DKW, trop connotée, n’a plus d’avenir, commercialise la voiture simplement sous la marque… Audi, dont c’est la renaissance. Joli coup !

Par la suite, elle complètera sa désignation de 60, 72, 75, 90… qui sont les chiffres de la puissance de ses variantes. Elle conserve néanmoins le logo à 4 anneaux. La marque Audi telle que nous la connaissons, vient de réapparaître, avec un bloc financé par Mercedes !

Route de nuit - Audi, une renaissance due à...Mercedes !

Elle va assurer sa pérennité avec la 100, lancée en 1969 et conçue en catimini, sans que Heinz Nordhoff, l’autoritaire patron de VW, n’en ait vent. Beau joueur, celui-ci, devant la qualité de sa conception, avait donné le feu vert à sa production. Ce sera le début d’une montée en flèche de la production, renforcée en 1972 par la 80, remplaçant la F103 et ses dérivées.

A cette époque, après avoir œuvré chez Porsche, Ferdinand Piëch est brièvement embauché chez Mercedes, puis se retrouve chez Audi. Bizarrement, un type de moteur très inhabituel dans la production automobile apparaîtra chez ces deux-là : un 5-cylindres. D’abord dans la Mercedes 240D 3.0, en 1975, puis dans l’Audi 100 C2 en 1977…  Comment croire au hasard ?

En 1977, une autre voiture à 5 cylindres sort, chez Audi cette fois : la 100 de deuxième génération.
En 1977, une autre voiture à 5 cylindres sort, chez Audi cette fois : la 100 de deuxième génération.

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