Mercedes serait également impliquée dans l'affaire ! - Automag.fr

Mercedes serait également impliquée dans l’affaire !


Outre Volkswagen déjà épinglée, plusieurs marques étaient également suspectées dans l’affaire Dieselgate. Mercedes en tête de liste, va devoir s’expliquer.

Vous en avez suffisamment entendu parler et pourtant, le Dieselgate refait surface. Et pas pour de bonnes raisons. Cette grotesque affaire de trucage sur les émissions polluantes lors des tests d’homologation avait condamné Volkswagen à verser plusieurs dizaines de milliards d’euros. C’est désormais au tour de Mercedes de se faire menacer pour les mêmes raisons, rapport détaillé à l’appui.

Des rejets jusqu’à 500 % supérieurs !

L’accusation provient de le DUH (Deutsche Umwelfthlife), association environnementale allemande créée en 1975 et soutenue par l’Europe. Celle-ci indique clairement la présence de huit logiciels suspects dans une Mercedes Classe E350 d (modèle de 2016). Dotée d’un moteur diesel Euro 6, la routière annonçait précisément des émissions en baisse par rapport à la mouture précédente. Ces dispositifs particuliers sont en mesure de différencier le test d’homologation de l’utilisation courante du véhicule et modifient ainsi le comportement du moteur.

Dans la vie de tous les jours, la gestion – qui devrait être normalisée – des particules est désactivée. « Même en conduite normale, au moins un dispositif d’arrêt empêche presque toujours activement l’amélioration des émissions polluantes – même si cela n’est pas nécessaire physiquement ou pour la protection du moteur », précise le DUH. Cela signifierait, selon la même source, que les rejets d’oxydes d’azote seraient 500 % supérieurs à la limité autorisée par les lois…

Une défense maladroite ?

Le Dieselgate est avant tout une affaire de gros sous. Les Etats-Unis avaient frappé fort dès le début avec de multiples amendes d’un montant supérieur à 10 milliards d’euros. Mercedes tente donc de se défendre en « collaborant avec les autorités européennes » tant bien que mal. La marque affirme que « les paramétrages décrits sont connus, et ne peuvent pas être qualifiés d’illégaux, dans un système de dépollution très complexe ». Alors pas de triche mais un cumul de circonstances malvenues ? Ce n’est pas de l’avis de Felix Domke.

Ce spécialiste de l’analyse des gestions moteur « est un expert en logiciels pour les commandes de moteur et a déjà travaillé en tant qu’expert pour l’Autorité fédérale allemande des transports automobiles pour l’analyse indépendante de la mise en œuvre du logiciel en ce qui concerne les dispositifs de neutralisation illégaux. Il a également agi, toujours en tant qu’expert, au sein de la commission d’enquête parlementaire sur le scandale des émissions de VW en 2017« , poursuit le rapport de l’association.

Le KBA, agence fédérale allemande de l’automobile, a d’ailleurs réagi aux conclusions. Pour l’heure, elle annonce que les huit dispositifs ne sont pas illégaux et attend davantage de preuves. L’association a donc encore du pain sur la planche et le scandale du Dieselgate, lui, est encore loin d’avoir livré toutes ses surprises.

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