Le marché automobile chinois a longtemps été considéré par les constructeurs comme le nouvel eldorado, sauf que beaucoup y ont laissé finalement quelques plumes. C’est le cas notamment de Mitsubishi, qui a décidé de quitter la Chine.
Longtemps considéré comme le marché à absolument conquérir, de nombreux constructeurs dit « traditionnels » s’y sont cassés les dents. Le groupe Volkswagen ou encore Stellantis peuvent en témoigner, mais il ne sont pas les seuls.
Il faut dire que les constructeurs chinois, avant de conquérir l’Europe, ont d’abord conquis leur propre marché, au point de ne laisser que des miettes à certaines marques historiques.
Les constructeurs chinois dictent leurs lois en Chine
Un constructeur historique vient d’ailleurs d’annoncer son retrait du marché chinois. Il s’agit de Mitsubishi, qui avait il y a quelques années annoncé son retrait de l’Europe, avant d’être « sauvé » par le groupe Renault.
En Chine, ce ne sera pas le cas, puisqu’au vu des mesures protectionnistes prises par le gouvernement, Mitsubishi n’aurait pas eu vraiment d’intérêt à poursuivre l’aventure.
Selon l’Association chinoise des constructeurs automobiles, les ventes de voitures électriques ont atteint plus de deux millions d’unités au cours des cinq premiers mois de l’année, soit une augmentation de 51,5 % sur un an. D’autre part, la même association rapporte que les ventes de modèles à essence et hybrides ont chuté de 7 % au cours de la même période, et cette tendance devrait encore s’accentuer.
Des ventes en constante diminution
Mitsubishi est l’une des marques les plus touchées par la croissance des voitures électriques en Chine. Bien que le constructeur ait atteint un pic de ventes significatif en 2019 avec 134 500 unités vendues dans le pays, les résultats ont largement baissé depuis. En 2022, Mitsubishi n’a vendu que 34 500 unités.
Disons que la gamme électrique du constructeur japonais n’est pas vraiment très étoffée, puisque sa seule proposition 100 % électrique, le SUV Airtrek (qui n’est pas vendu en Europe), n’a trouvé que 515 acheteurs au cours des six premiers mois de l’année.
Mitsubishi a ainsi donc décidé de fermer sa division chinoise et de suspendre, pour une durée indéterminée, son activité sur le marché. Reste à savoir si d’autres constructeurs vont lui emboîter le pas.
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