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Audi Activsphere, le concept car couteau suisse

Un coupé ? Presque. Une berline ? Pas tout à fait. Un SUV ? Pourquoi pas. Un pick-up ? Aussi. En fait, le nouveau concept Audi Activsphere, c’est un peu tout cela à la fois : un Transformer des anneaux, un couteau suisse made in Ingolstadt, ou plutôt, made in Malibu, puisque ce concept car  n’a pas été dessiné au siège du constructeur, mais dans le bureau de style californien de la marque.

Présentation vidéo : Audi Activsphere, le concept car couteau suisse

 

C’est le quatrième concept que l’Allemand conçoit là-bas. Une véritable collection qui a débuté en 2021 avec le roadster Skysphere, puis la berline Grandsphere, suivie du monospace Urbansphere. Cette Activsphere est donc, curieusement, le premier SUV de cette gamme qui n’est pas du tout destinée à voir le jour en série, du moins en l’état. Un SUV qui semble arriver un peu tard puisque, comme c’est le cas chez la plupart des constructeurs, les crossovers constituent une majeure partie de ses ventes depuis plusieurs années.

L'Activsphère est imposant bébé de 4,98 m de long et de 2,97 m d'empattement.
L’Activsphère est imposant bébé de 4,98 m de long et de 2,97 m d’empattement.

Mais le retard est rattrapé avec cet Activsphere qui est donc né sur la côte Ouest sous la houlette du patron du bureau de style américain Gaël Buzyn, mais surtout, sous le crayon de Charles Lefranc. Deux designers français sont donc à l’origine de ce curieux engin aux lignes douces, sans arêtes, et à la fonction baroudeuse. Lignes douces et crapahutage ? Une contradiction osée, mais homogène, car l’Activsphère est, rappelons-le, une auto à tout faire.

L'arrière, joliment coupé façon Jaguar F-Type se transforme...
L’arrière, joliment coupé façon Jaguar F-Type se transforme…
... En pick-up qui préfère les vélos aux palettes.
… En pick-up qui préfère les vélos aux palettes.

Coupé-berline sportif aux portes antagonistes pour les ballades sur Hollywwod boulevard, il se transforme en 4×4 pur et dur pour affronter le désert californien. Comment ? Grâce à ses 440 ch gavés par une batterie de 100 kWh et ses quatre roues motrices, bien sûr. Mais aussi grâce à une garde au sol variable de 40 mm à la demande. De même, les bas de caisse, lisses comme des galets en configuration urbaine se transforment en adoptant des arêtes pour offrir à l’ensemble un look plus baroudeur. « Nous souhaitions même monter des pneus à picots variables, se transformant eux aussi selon la configuration de la route » ajoute Charles Lefranc. Mais le manufacturier qui devait réfléchir à cette solution n’a pas pu donner suite.

l'habitacle se transforme lui aussi. Dépourvu de toutes commandes en version autonome ...
l’habitacle se transforme lui aussi. Dépourvu de toutes commandes en version autonome …
... il laisse apparaître le volant quand le conducteur reprend la main.
… il laisse apparaître le volant quand le conducteur reprend la main.

Ces transformations de l’auto des villes en auto des champs ne s’arrêtent pas là. L’arrière passe en quelques secondes d’une poupe, habilement dessinée, de coupé, en un pick-up susceptible d’accueillir les VTT du Californien en mal de nature. « C’est une voiture entièrement dédiée à l’outdoor », comme le souligne son dessinateur. Un concept dont l’intérieur souligne lui aussi cette volonté d’être en prise avec l’extérieur, de manière virtuelle ou réelle.

Des lunettes 3D pour voir la route en version augmentée

On y accède par des portes à ouvertures antagonistes et l’on s’assied plutôt en hauteur sur des sièges moulés en deux parties. Le conducteur n’a pas le moindre volant devant lui. Du moins en mode conduite autonome. Il veut voir la route, connaître les différentes indications de vitesse, les éléments préconisés par la navigation ? Des lunettes 3D lui diront tout. Les passagers quant à eux peuvent aussi se cacher derrière des lunettes du même type. Elles leur permettront de régler la clim ou de voir un film. Chacun dans son monde. Un univers pas très convivial. Pour y remédier, on peut se déchausser de ses lorgnons et même reprendre le volant. Un simple appui sur un bouton virtuel et il accaparait devant le chauffeur, avec un écran ou les différentes informations nécessaires apparaissent. mais on peut aussi conduire avec ses lunettes, pour s’offrir une vue façon affichage tête haute puissance 100.

La lumière entre dans l'habitacle de tous les côtés, y compris par la calandre.
La lumière entre dans l’habitacle de tous les côtés, y compris par la calandre.

Mais l’intérêt de l’habitacle de l’Activsphere n’est pas que virtuel. la cohérence de la ligne, et surtout l’abondance de lumière y sont bien réelles. Évidemment, pour en profiter, mieux vaut laisser l’auto conduire elle-même et enlever ses lunettes 3D. Car de la lumière, il y en a partout : au travers du toit panoramique, bien sûr, mais ce n’est pas un exploit. Plus rare, le bas des portières est vitré lui aussi. Plus exceptionnel encore, la calandre, la fameuse singleframe chère à Audi est elle aussi transparente. L’intérêt ? Sauf à vouloir à tout prix éclairer ses pieds, ou ses bagages, puisque le capot avant cache un coffre, il est assez limité.

Une nouvelle plateforme a découvrir très vite en série

Certes, ces puits de lumière ne risquent pas de se retrouver de sitôt sur une Audi de série. En revanche, on assiste peut-être à la naissance d’une nouvelle tendance qui signerait la fin des toutes petites ouvertures vitrées, à la mode depuis l’avènement des SUV. reviendrait-on à la profusion de lumière que l’on a connue à l’époque des monospaces ? Pourquoi pas. De même, cet Activsphere, avec sa ligne douce en forme de galet, symbolise un autre retour en arrière, celle de la première TT, avant que le petit coupé ne se remplisse d’arêtes plus agressives.

De manière plus pragmatique, cet Activsphere inaugure une nouvelle plateforme électrique baptisée PPE, pour plateforme premium électrique. Elle a été développée conjointement par Audi et Porsche et les premiers modèles qui en sont munis devraient être lancés dès la fin de cette année. Comme quoi, parfois, un concept car a priori très éloigné de la réalité en dit beaucoup sur l’avenir de la marque qui le conçoit.

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