Sport Auto passe en revue 10 albums cultes de Michel Vaillant. Lequel a votre préférence ?
© XPB Images
Michel Vaillant a perdu son père spirituel, Jean Graton, décédé le 21 janvier 2021 à 97 ans.
© Agence Belga
Le Grand Défi (1959)
En 2 mots : Un journal américain, le New Indian, conteste la valeur des pilotes européens et décide d’organiser une compétition, « Le Grand défi », pour voir s’affronter pilotes de la Vieille Europe et spécialistes américains. L’objectif est de désigner un pilote US et un autre français lors de cinq grandes épreuves, à savoir le Grand Prix d’Argentine, les 500 Miles d’Indianapolis, les 24 heures du Mans et des courses spéciales à Francorchamps et sur le Nürburgring. Michel Vaillant est choisi pour défendre les couleurs françaises tandis que les Américains nomment Steve Warson, qui d’adversaire deviendra son meilleur ami.
Notre avis : Tout premier album de la saga, « Le Grand Défi » marque la première histoire complète de Michel Vaillant après plusieurs mini-récits publiés dans l’hebdomadaire Tintin. Cette aventure jette les bases de la série et introduit au lecteur le clan Vaillant et Steve Warson.
Le pilote sans visage (1960)
En 2 mots : Michel Vaillant s’apprête à courir le Grand Prix F1 de Monaco au volant d’une Vaillante. On découvre qu’un mystérieux pilote fait des essais sur le circuit de Francorchamps. Personne n’a vu son visage, ce qui lui faut le surnom du « pilote sans visage » mais ce qui est sûr c’est que sa voiture est la plus rapide du circuit.
Notre avis : Avec « Le pilote sans visage », la série prend sa vitesse de croisière. L’identité du mystérieux pilote à la visière opaque aura tenu en haleine de nombreux lecteurs lorsque l’histoire fut pré-publiée dans le Journal Tintin.
Le 13 est au départ (1963)
En 2 mots : L’écurie Vaillante dispute les 24 Heures du Mans contre Bob Cramer qui pilote la voiture n°13. Ce dernier venu des Etats-Unis conduit une Bocar spécialement préparée pour la course. Steve Warson et Cramer sont des ennemis jurés et doivent s’affronter lors de la course. Steve parviendra-t-il à gérer cette menace qui plane sur lui ?
Notre avis : Pour ce retour dans la Sarthe, Jean Graton introduit un personnage de méchant qui sera le rival le plus coriace de Michel Vaillant et Steve Warson. Avec sa gueule patibulaire et ses coups bas, Bob Crama est rapidement plébiscité par les fans de la saga.
Les chevaliers de Königsfeld (1967)
En 2 mots : Steve et Michel sont hébergés au château de Königsfeld par Herr Doktor Spangenberg, grand amateur de course automobile. Un des pilotes, Olaf, disparaît durant la nuit et est introuvable. C’est bientôt au tour de Karel Van Ham de disparaître pendant les tours d’essais, laissant sa voiture inoccupée au milieu du circuit. Toutes les disparitions semblent ramener au vieux château. Le mystère s’épaissit…
Notre avis : Avez-vous peur des fantômes ? « Les chevaliers de Königsfeld » se caractérisent par leur ambiance mystique tranchant avec les codes des précédents albums. On est transporté au coeur de l’Eifel, dans ce vieux château qui n’inspire guère confiance. Au final, la course passe au second plan au profit de l’intrigue principale : qui a enlevé Olaf, Karel et Bill ?
Mach 1 pour Steve Warson (1968)
En 2 mots : Steve Warson se rend aux Etats-Unis et rencontre Chuck Danver, un pilote créateur du Sonic Bird, un prototype capable de dépasser le mur du son sur route. Blessé et menacé par le Leader qui convoite ce projet, Chuck donne sa place à Steve. Michel Vaillant est appelé pour les dernières mises au point. La première tentative de la machine aura lieu sur la piste du lac salé de Bonneville, en présence du Leader.
Notre avis : Jean Graton s’attaque à un nouveau sujet : les records de vitesse. Mais surtout « Mach 1 pour Steve Warson » est l’occasion d’introduire celui qui deviendra l’ennemi le plus dangereux et le plus acharné des Vaillant : le Leader, un être aussi maléfique que mystérieux.
Le fantôme des 24 Heures (1970)
En 2 mots : Lors de la première journée d’essai des 24 heures du Mans, l’équipe Team Gengis Khan fait son apparition et démontre son écrasante supériorité en piste. Michel Vaillant reçoit alors une lettre lui fixant un rendez-vous sur le circuit, en pleine nuit, avec à la clé le secret du Team Gengis Khan. Une fois au rendez-vous, Michel se retrouve face à une bien mauvaise surprise…
Notre avis : Sans doute le plus fameux album de Michel Vaillant consacré à la légendaire épreuve du Mans. Les machines du Team Gengis Khan font figure de favorites. Si l’identité du fantôme est rapidement révélée, on ne connaît toujours pas l’identité des vainqueurs de la course. Seul Jean Graton possède la réponse…
Rush (1972)
En 2 mots : La course du siècle mêlant voitures de tourisme et prototypes se prépare : 22 795 km en 15 étapes, du nord du Canada à Ushuaia. Une course folle pour laquelle l’écurie Vaillante a conçu deux Rush, des voitures de grand tourisme pilotées par Michel Vaillant et Steve Warson. Mais deux Leader, aux mains Bob Cramer et Dan Hawkins, vont leur mener la vie dure.
Notre avis : Le Rallye Alaska-Terre de feu est l’épreuve la plus folle à laquelle Michel et Steve ont participé. Il s’agit surtout d’un excellent prétexte pour offrir au lecteur une superbe variété de paysages. On passe ainsi des décors polaires à la pampa, sans oublier le désert nord-américain.
Une histoire de fous (1992)
En 2 mots : L’équipe Vaillante désire engager sa nouvelle voiture aux 24 heures du Mans. Mais, celle-ci n’est pas complètement prête et des doutes subsistent. Entre temps, les hommes de l’usine faisant des miracles, la VS 92 est mise au point. L’équipage se composera de Michel Vaillant, Pierre Dieudonné et Steve Warson. Toutefois, ce dernier n’est pas satisfait pour autant et signe… chez Leader !
Notre avis : En choisissant de passer à l’ennemi pour disputer Le Mans, Warson amorce sa longue descente aux enfers qui durera pendant plusieurs albums. Cet épisode est aussi situé en plein coeur de l’ère du Groupe C en sport-protos, l’occasion pour un vieux copain du clan Vaillant de signer son retour : Jacky Ickx.
Paddock (1995)
En 2 mots : Adélaïde, finale de la saison F1. Trois pilotes sont en lice pour le titre de champion du monde : Michel Vaillant, Damon Hill (Williams) et Michael Schumacher (Benetton). Or, voila qu’un mystérieux personnage se livre a des sabotages. C’est Tim, un jeune apprenti chez Vaillante, qui est accusé à tort. Les organisateurs vont-ils annuler l’épreuve et ainsi couronner Hill en s’opposant également aux représailles des médias ?
Notre avis : Philippe Graton s’était occupé du scénario du précédent album, « La piste de Jade ». Avec « Paddock », il a mené l’enquête dans les coulisses de la Formule 1, avec notamment une immersion chez Williams-Renault où il côtoie les commentateurs de TF1, dont un Pierre Van Vliet plus vrai que nature !
Collapsus (2015)
En 2 mots : A la barre de Vaillante sur l’échiquier industriel, Jean-Pierre Vaillant, le frère de Michel, s’apprête à réaliser un grand rêve familial : racheter Leader, l’éternel concurrent. Le plus beau coup de sa carrière. Mais, en matière de business, le rêve peut très vite tourner au cauchemar…
Notre avis : Le meilleur album de la nouvelle saison. En prenant un nouveau départ, la série se veut plus mature, plus sombre. « Collapsus » marque une apogée dans ce nouveau style avec un Jean-Pierre Vaillant manquant le coup du siècle. La scène finale de l’album a retourné plus d’un fan de la saga.