En 2009, Volkswagen voulait faire l’éloge de sa technologie BlueMotion. La marque présente alors le concept BlueSport, au look sportif et équipé d’un 4 cylindres Diesel. Un curieux mélange, qui n’aura de toute façon jamais été produit en série. Il faut bien dire que le timing n’était pas très heureux…
Dans les années 2000, les constructeurs tentaient de varier les plaisirs avec des modèles parfois incongrus. Certains sont restés à l’état de concept, comme le Volkswagen BlueSport. Derrière sa petite bouille sportive se cachait en réalité un modeste 4 cylindres Diesel de moins de 200 chevaux. L’objectif était en fait de faire la promotion des motorisations BlueMotion de la marque.
Visuellement, ce concept BlueSport a de faux airs d’Audi TT, avec ses porte-à-faux courts, ses ailes galbées et sa face avant bombée. Ce petit roadster, présenté en 2009, se serait d’ailleurs placé quasiment en face de la TT, s’il avait été produit, avec ses 3,99 m de long. Le BlueSport avait droit à bon nombre d’éléments spécifiques, dont les optiques avant et arrière, ainsi que les sorties d’échappement envoyées aux extrémités de la poupe.
La capote souple devait être dépliée et repliée à la main.
Un projet arrêté au meilleur des moments
L’habitacle est lui-aussi étrangement familier. On y retrouve certains codes vus dans les Audi TT (encore elle) et R8, notamment au niveau du dessin de la planche de bord. Celle-ci est très épurée, avec trois molettes lumineuses dédiées à la climatisation sur la partie supérieure, un petit écran sur la partie basse et un sélecteur de vitesses juste en dessous. L’instrumentation analogique avait été reprise à un modèle existant. Le volant, en revanche, était totalement inédit. En plus des commandes relatives à la radio, il était doté de boutons « Sport » et « Eco ».
L’ambiance à bord était sportive, mais également un poil austère…
Juste derrière les sièges, en position centrale arrière, se trouvait un petit 4 cylindres 2.0 Diesel de 180 chevaux et 350 Nm de couple. Une boîte de vitesses à double embrayage à 6 rapports envoyait la puissance sur le train arrière. Volkswagen annonçait un 0 à 100 km/h abattu en un peu plus de 6 secondes et une vitesse maximale de 225 km/h. Mais plus encore que ses performances, somme toute assez timides, le BlueSport surprenait surtout par ses consommations, annoncées à 4,3 l/100 km. Les rejets de CO2 s’établissaient à 113 g/km.
La suite, on la connaît. Le scandale du Dieselgate éclate en 2015, alors que Volkswagen hésitait encore à faire entrer le concept BlueSport en production. L’heure n’était plus vraiment au Diesel…