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Cadillac vise la Formule 1

General Motors veut gagner le grand cirque qui n’a pas autant briller depuis longtemps. Épaulé par Andretti, espéré par la FIA, mais sans moteur, sans l’aval de Liberty Media qui gère la F1 et sans l’approbation des écuries en place.

Longtemps, la Formule 1 a été, au mieux, boudée aux États-Unis quand elle n’était pas moquée. C’est que de l’autre côté de l’Atlantique, il y en a pléthore des courses, pour tous les publics et tous les sponsors, et qu’une discipline supplémentaire venue du vieux continent, avec des monospaces sophistiquées, relevait de l’exotisme à observer lointainement entre deux bouchées de burger. Les constructeurs locaux semblaient ignorer la compétition et les pilotes américains les plus émérites pas intéressés. Mais ça c’était avant. Avant que la Formule 1 se glamourise. Certes, pas forcément sur la piste, mais autour, entretenu notamment par le feuilleton de Netflix, de nouvelles destinations développant à grands frais d’inédits circuits comme autant d’ouverture à de nouveaux marchés.

Une F1 made in USA

Ainsi, la Formule 1 brille de mille feux, les dollars affluent et les convoitises se multiplient. Audi est déjà sur les rangs pour 2026, Porsche s’y essaie et Cadillac vient de faire acte de candidature. Avec trois Grands Prix étatsuniens au programme des 24 courses du calendrier, General Motors n’a pas l’intention de laisser la modeste écurie Haas représentée à elle seule la bannière étoilée. C’est Michael Andretti, dont le père a été champion du monde de F1 à la fin des années 70, qui est à la manœuvre. Une usine est sur le point de voir le jour dans l’Indiana pour abriter le projet et, cerise sur l’aileron, il promet déjà un pilote américain au volant.

Projet en route

Le boss d’Andretti Global se montre déjà très enthousiaste, « nous avons maintenant l’opportunité de combiner nos passions pour le sport automobile et notre dévouement à l’innovation pour construire une véritable offre de F1 américaine ». Des intention qui vont ravir Mohammed Ben Sulayem, le président de la FIA qui affirmait récemment qu’il était temps de lancer « un processus d’expression d’intérêt pour les nouvelles équipes potentielles en Formule 1 ».

Bras de fer

Toutefois, l’annonce du duo américain fait grincer les dents dans les paddocks. Primo, parce que Michael Andretti dénonçait il y a quelques mois « l’arrogance du milieu de la F1 », deuxio, parce que la plupart des écuries présentes n’ont guère envie de partager la poule aux œufs d’or. Le patron de la F1, Stefano Domenicali, trouve le plateau à dix équipes bien équilibré ainsi, et Toto Wolff, le grand manitou de Mercedes, ne veut pas entendre parler d’un élargissement à de nouveaux acteurs alors que la discipline est plus que jamais rentable.

Rendez-vous en 2026, au mieux

L’arrivée du tandem Andretti-Cadillac n’est pas pour demain. D’abord, car une écurie de Formule 1 ne se crée pas d’un claquement de doigts, ensuite parce que les Accords Concorde de 2020 garantissent un plateau à dix écuries jusqu’en 2025. Une clause de ces Accords prévoit même que les nouveaux venus devraient verser 200 millions de dollars pour rejoindre le Grand cirque. Enfin, parce qu’il conviendra que la FIA, la Formule 1 et les écuries présentes s’entendent, et là ce n’est pas gagner.

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