quel prix aujourd'hui pour une Citroën BX ? - Automag.fr

quel prix aujourd’hui pour une Citroën BX ?

1982. Michael Jackson sort son album Thriller, qui deviendra en un an l’album le plus vendu au monde. Et Citroën sort la BX, qui certes ne connaîtra pas le même sort, mais qui va, tout au long de ses 12 ans de carrière (82-94), se vendre plus qu’honorablement, puisque ce seront au final 2,3 millions d’exemplaires qui trouveront preneur, faisant d’elle, les premières années de commercialisation, le leader de son segment, avant l’arrivée de concurrentes un peu plus modernes (Peugeot 405, Renault 21).

Ici une BX phase 1 (1982) en version 16 TRS, un haut de gamme reconnaissable aux vitres de custode en plexiglas.

Dessinée par Marcello Gandini, des studios Bertone, elle étonne par son style assez carré, et un habitacle qui présente une ergonomie particulière, avec évidemment des compteurs à rouleaux et des satellites de commande de part et d’autre du volant plutôt que des commodos.

La première planche de bord fait autant dans l'originalité (compteurs à rouleau, satellites de commande) que dans la finition légère. Le volant monobranche est évidemment de la partie.
La première planche de bord fait autant dans l’originalité (compteurs à rouleau, satellites de commande) que dans la finition légère. Le volant monobranche est évidemment de la partie.

Durant toute sa carrière, elle va évoluer, être restylée, et bénéficier d’améliorations continues. On ne compte plus les versions, séries limitées, séries spéciales, séries « personnalisées » qu’elle a pu proposer (Leader, Tonic, Olympique, Digit, Millésime, Image, Calanque, Ourane sont les plus connues). Les finitions « classiques » étaient les  E, RE, TGE, S, RS, TRS, TZ, TZS, D, TD, TRD, TZD, et on en oublie…

En 1987, elle est restylée, avec nouveaux clignotant, ailes élargies, nouvelle petite calandre, feux, et surtout, un nouvel intérieur qui revient à une ergonomie classique et des commodos, et dont la qualité est grandement améliorée.

Ici une BX restylée, en version sportive GTI, qui reprend le moteur 1.9 de la Peugeot 205, et affiche 125 ch (puis 122 ch avec catalyseur).
Ici une BX restylée, en version sportive GTI, qui reprend le moteur 1.9 de la Peugeot 205, et affiche 125 ch (puis 122 ch avec catalyseur).

Côté moteur, elle a disposé d’un 1.4 62 ch boîte 4 ou 72 ch boîte 5, d’un 1.6 82 ch ou 90, 92 puis 94 ch. Ce même 1.6 a équipé certaines versions GTI à l’export, en version 115 ch (celui de la 205 GTI).

On a aussi trouvé un bloc 1.9 de 105 ch (version GT), 126 ch (version Sport à carburateur double corps), 122/123/125 ch (version GTI à injection) ou même 160 ch dans sa version 16 soupapes, premier moteur multisoupapes monté sur un véhicule de grande série en France (la 405 Mi16 suivra peut après).

En diesel, on trouve un 1.7 de base de 60 ch, le fameux XUD9 1.9 de 65 puis 71 ch, et un puissant (pour l’époque) turbo-diesel, sur base du 1.7 (en réalité il faisait 1 769 cm3, donc plus proche de 1.8) de 90 ch, qui en faisait la familiale diesel la plus performante et sobre de son temps.

 

Des déclinaisons sportives intéressantes

La BX est donc connue aussi pour ses déclinaisons sportives, qui sont d’ailleurs celles qui aujourd’hui ont le plus de succès. Il faut dire qu’elles se parent d’attributs de carrosserie, pour la plupart, qui les distinguent du reste de la gamme (boucliers, jupes, élargisseurs d’ailes, ailerons, enjoliveurs ou jantes, etc.).

La version de pointe GTI 16 soupapes, puis juste "16 soupapes", est la plus recherchée aujourd'hui en collection. Ses prix s'envolent. Cet exemplaire a été vendu plus de 47 000 € lors d'une vente aux enchères.
La version de pointe GTI 16 soupapes, puis juste « 16 soupapes », est la plus recherchée aujourd’hui en collection. Ses prix s’envolent. Cet exemplaire a été vendu plus de 47 000 € lors d’une vente aux enchères.

Mais elle a aussi existé en break « Evasion », en boîte automatique, en version 4×4, etc, etc. Une gamme qui a été tentaculaire.

 

Avec des prix pas forcément donnés quand elle était vendue neuve, disons plutôt dans la moyenne, on aurait pu s’attendre à ce que les occasions soient elles aussi dans la moyenne.

Or, l’image de marque de la BX a rapidement décliné. Voiture de vieux, voiture de papy disait-on. Et sa qualité de finition très moyenne, surtout avant le restylage de 1987, n’a pas arrangé les choses. Au début des années 90, et pire, dans les années 2000, les cotes étaient au plus bas. Personne ne voulait de cette berline familiale déjà démodée, et moquée. On trouvait des modèles essence à moins de 10 000 francs, puis moins de 1 000 €, voire 700 €, en pagaille. Et pour des exemplaires en très bon état ! Les diesels, à part les turbos diesels, étaient à peine plus chers. Le creux de la vague.

 

Les prix remontent depuis 10 ans, ils explosent aujourd’hui pour certains modèles sportifs

Mais depuis 2012, et les 30 ans de cette auto, les choses se sont inversées. Passé par là, le phénomène des « youngtimers ». Et la BX, son style inimitable et décalé, le fait qu’elle ait été très diffusée et donc très souvent la voiture des parents, opère un retour en grâce remarqué et remarquable.

Il y a un peu plus d’un an, une version 16 soupapes s’est vendue plus de 47 000 € lors d’une vente aux enchères de la maison Aguttes. Lors de cette même vente, une « simple » version turbo diesel Ourane a trouvé preneur pour 10 900 € ! Très récemment, un modèle « Sport », toujours lors d’une vente Aguttes, a vu le marteau tomber sur une enchère à 22 700 € !

Alors toutes les versions ne sont pas aujourd’hui recherchées, et certaines restent très abordables. Mais tous les exemplaires, même les modèles de base, au prérequis qu’ils aient peu de kilomètres et soient en bon état, prennent de la valeur. Partant de presque zéro, c’est facile nous direz-vous.

Vous trouverez dans le tableau ci-dessous les prix auxquels s’affichent actuellement les modèles (versions et finitions) les plus courus.

Modèle Prix mini (hors épave) Prix maxi
BX 14 E/RE/TGE 1 500 € pour un modèle en piteux état Jusqu’à 5 000 € pour un modèle restylé de moins de
60 000 km
BX 16 S/RS/TRS 1 500 € pour un modèle phase 1 de 200 000 km ou plus 2 500 € à 3 000 € pour un exemplaire restylé proche des 100 000 km
BX 19 (hors GT) 1 100 € pour plus de 300 000 km 2 500  à 3 000 € pour un bel exemplaire
BX 19 D/RD/TRD/TZD 700 € pour 400 000 km ou plus 2 500 € pour moins de 150 000 km
BX Turbo D  800 € pour plus de 300 000 km et état moyen 4 000 € pour une TZD de moins de 150 000 km en bon état
BX Image 1 000 € pour un modèle fané de
250 000 km
Jusqu’à 6 000 € pour un modèle de moins de 70 000 km en état concours
BX Millésime 900 € pour un modèle diesel de plus de 200 000 km en état correct Plus de 3 000 € pour un modèle diesel de moins de
150 000 km en excellent état
BX Ourane Trop peu d’exemplaires pour se faire une idée Jusqu’à 10 000 € pour un modèle de moins de 40 000 km en état neuf
BX GT Trop peu d’exemplaires pour se faire une idée Jusqu’à plus de 10 000 € pour moins de 140 000 km
BX Sport 6 500 € pour un exemplaire en état correct de presque 300 000 km Jusqu’à plus de 22 000 € en enchère pour 40 000 km. Sinon jusqu’à 13 000 € pour un modèle affichant 170 000 km
BX GTI 2 000  à 3 000 € pour des modèles en état très moyen et plus de
200 000 km
7 000 € pour une GTI 4×4 en excellent état et moins de 100 000 km
BX GTI 16 soupapes/16 soupapes 6 000 € pour un modèle en état moyen et presque 300 000 km Plus de 40 000 € en enchère pour un modèle concours, et sinon entre 13 000 € et 17 000 € pour un beau modèle de moins de 130 000 km
BX 4TC 60 000 € selon état et kilomètres 170 000 € selon état et kilomètres
BX break « Evasion » 600 € pour un modèle défraîchi de plus de 250 000 km 4 000 € pour un très beau modèle moins de 150 000km

 

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