Êtes-vous un "bon acheteur" de voitures d'occasion ? - Automag.fr

Êtes-vous un « bon acheteur » de voitures d’occasion ?

Pour ce petit « quizz », nous avons donc listé une dizaine de questions qui peuvent sembler évidentes de prime abord, mais dont les réponses ne sont pas forcément celles auxquelles on s’attend. En gros, notre but est ici de chasser les idées reçues.

 

Vous pensez que : la carte grise doit être barrée, datée et signée par le vendeur

VRAI MAIS… Vous avez en grande partie raison. Mais il est fortement recommandé de faire figurer, aussi, l’heure à laquelle la vente se réalise. Une sécurité supplémentaire qui peut vous éviter de fâcheuses situations comme un flash pour excès de vitesse, un délit de fuite suite à un accrochage, etc.

 

Vous pensez que : le contrôle technique doit être en cours de validité et daté de moins de deux ans

FAUX. Lors de la vente entre particuliers d’une occasion de plus de quatre ans, le dernier rapport du contrôle technique doit être daté de moins de six mois. Et attention, s’il a cinq mois et 15 jours, il ne vous restera plus que deux semaines pour établir la nouvelle carte grise à votre nom. Si vous dépassez ce délai, vous serez obligé de refaire le contrôle technique complètement et à vos frais.

 

Vous pensez que : dans la voiture que vous achetez, il doit y avoir le triangle et le gilet de sécurité

FAUX. Le gilet et le triangle de signalisation appartiennent au titulaire de la carte grise. Il n’est pas tenu de le laisser à bord lorsqu’il vend son auto. C’est à vous de faire l’acquisition d’un nouveau kit ou de récupérer celui qui se trouve dans votre ancien véhicule, le cas échéant.

 

Vous pensez que : la vignette Crit’Air est obligatoire, elle doit être collée sur le pare-brise.

Êtes-vous un "bon acheteur" de voitures d'occasion ?

VRAI ET FAUX. Si de plus en plus de métropoles instaurent les Zones à Faibles Emissions (ZFE) et rendent obligatoire l’affichage de la vignette Crit’Air sur le pare-brise, d’autres villes de l’Hexagone ne sont pas encore soumises à cette réglementation. Tout dépend donc du lieu où vous achetez le véhicule. À titre d’exemple, si c’est un parisien qui cède sa voiture, la vignette doit être affichée sur le pare-brise. En revanche, si l ‘acquisition se déroule dans une petite ville de province là où aucune ZFE n’est encore mise en place, le vendeur n’a aucune obligation de vous la remettre ou de l’afficher. A contrario, si vous vous résidez en ZFE, vous devrez vous en procurer une au plus vite, sous peine d’amende.

 

Vous pensez que : le vendeur particulier est obligé de me garantir le véhicule

FAUX. En dehors de la garantie légale pour vice caché qui vous autorise à vous retourner contre le vendeur dans les deux ans à partir de la découverte du vice, un particulier n’a aucune obligation de vendre un véhicule avec une garantie dite  »contractuelle ». 

 

Vous pensez que : le carnet d’entretien du véhicule, dûment rempli, est obligatoire

FAUX. Et c’est bien dommage car un tel document est un peu comme un carnet de santé qui permet de savoir si l’auto a bien été entretenue au cours de sa vie. Cependant, s’il est absent sur une auto récente (moins de cinq ans), méfiance. Cela peut être le signe d’une occasion au passé douteux et un propriétaire négligent. Mieux vaut passer son chemin…

 

Vous pensez que : tous les défauts signalés au CT doivent être obligatoirement réparés

Êtes-vous un "bon acheteur" de voitures d'occasion ?

VRAI ET FAUX. Le contrôle technique à réaliser obligatoirement par le vendeur, comporte 133 points de contrôle. À chaque point contrôlé, un niveau de gravité est indiqué si une défaillance est constatée.

Défaillance mineure : aucune conséquence sur la sécurité du véhicule ou sur l’environnement. Pas d’obligation de réparer en cas de vente.

Défaillance majeure : pouvant compromettre la sécurité du véhicule, d’avoir une conséquence négative sur l’environnement ou de mettre en danger les autres usagers de la route.

La vente avec des défaillances majeures est possible. L’acheteur devra réparer et passer la contre-visite de son côté. Mais, à moins d’un arrangement financier équilibré, il est mieux que ce soit le vendeur qui fasse réparer avant la vente et passe lui-même la contre-visite.

Défaillance critique : constituant un danger direct et immédiat pour la sécurité routière ou ayant une conséquence grave sur l’environnement.

Ici, le propriétaire a interdiction rouler avec sa voiture dès le lendemain du contrôle (tolérance pour emmener sa voiture dans un garage). Il ne peut revendre son auto avec un défaut critique, et doit obligatoirement faire réparer avant d’envisager une revente.

 

Vous pensez que : vous faites une bonne affaire car le prix de vente de l’auto est très attractif.

VRAI ET FAUX. En cette période où les prix des véhicules d’occasion explosent, en acquérir un à un tarif bien en dessous du marché peut paraître paradoxal, et intéressant ! Malheureusement, cette pratique est monnaie courante chez les escrocs. Leur objectif, se séparer d’une auto au passé chaotique au plus vite en la bradant. Il peut s’agir d’un véhicule volé et maquillé, d’une auto accidentée et réparée à la va-vite, en dépit des règles de l’art… Méfiance ! Avant de vous lancer, n’hésitez pas à vérifier les cotes du marché. De même, faites éventuellement réaliser un contrôle technique  »volontaire » à vos frais, pour évaluer l’état de l’auto.

 

Vous pensez que : c’est un diesel qui a très peu de kilomètres. C’est un bon plan !

Êtes-vous un "bon acheteur" de voitures d'occasion ?

VRAI ET FAUX. En règle générale, lorsque l’on achète un véhicule diesel c’est pour rouler afin de le rentabiliser au maximum. La moyenne kilométrique annuelle pour une routière est de 20 000 km à 25 000 km par an. Soit près de 150 000 km au bout de six ans. Or, si l’auto convoitée, n’affiche que la moitié de ce parcours, vous êtes en droit d’en douter. Pour savoir si le vendeur dit vrai, réclamez-lui le rapport Histovec (www.histovec.interieur.gouv.fr). Ce document contient toutes les informations sur le passé de l’auto, dont le kilométrage réel parcouru. Par ailleurs, des détails comme l’usure prononcée des assises de sièges, du volant, du pommeau de levier de vitesses et les caoutchoucs de pédales sont le signe d’une auto qui en a bien plus. Sur le plan mécanique, vous pouvez également faire une analyse de l’huile moteur. Vous trouverez les sites dédiés sur internet en tapant :  »analyse d’huile moteur ».

Par ailleurs, une voiture qui ne roule pas assez s’use presque plus vite qu’une auto qui roule régulièrement. Et il n’est pas rare de devoir se pencher sur l’état de tout ce qui est en caoutchouc (pneus, courroie, silentbloc, rotules), ce qui peut entraîner des frais importants.

 

Vous pensez que : récemment immatriculée, le vendeur prétexte que l’auto ne lui convient pas. Tout le monde peut se tromper…

FAUX. Certes, cela peut arriver. Mais le risque est grand, car acheter et revendre une voiture en très peu de temps est une pratique courante de particuliers qui pratiquent un  »business » du véhicule d’occasion. Ils acquièrent généralement une auto bon marché, nécessitant des réparations, qu’ils réalisent à la va-vite avec des pièces d’occasion et pas forcément de bonne qualité et s’empressent de la revendre, prétextant qu’elle n’est pas adaptée à leurs besoins. Les risques de tomber en panne à court ou moyen terme sont sérieux, mieux vaut passer son chemin…

 

LE BILAN

Alors, bon ou mauvais acheteur ? Peut-être que ces quelques mises au point ne vous ont rien apporté de plus. Vous êtes incollable, bravo ! Mais sans doute que pour d’autres acquéreurs, il était nécessaire d’éclairer leur lanterne. Les voilà rassurés et prêts à affronter n’importe quel vendeur et abattre les bonnes cartes afin de ne prendre aucun risque…

 

 

 

 

 

Source de l’article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *