duel de familiales puissantes et luxueuses, dès 3 500 € - Automag.fr

duel de familiales puissantes et luxueuses, dès 3 500 €

Les forces en présence

  • BMW 330i (2000-2005) : berline 4 portes, 6 cylindres, 3,0 l, 231 ch, 1 405 kg, à partir de 5 000 €
  • Mercedes-Benz C320 (2000-2004) : berline 4 portes, 6 cylindres, 3,2 l, 218 ch, 1 490 kg, à partir de 5 000 €
BMW n’a pris aucun risque avec l’esthétique de son cheval de bataille Série 3, ici une version restylée de 2001.
Mercedes a tenté de capitaliser sur son engagement en Formule 1 en dessinant la Classe C W203 de façon dynamique.
Mercedes a tenté de capitaliser sur son engagement en Formule 1 en dessinant la Classe C W203 de façon dynamique.

Au début des années 2000, Mercedes se pique de défier BMW sur le terrain des berlines sportives en présentant une Classe C W203 aux lignes très dynamiques. Elle trouve face à elle la brillante Série 3 E46, rivalisant avec l’étoile en matière de qualité de finition. Cela donne une lutte homérique entre deux excellentes berlines de haut de gamme, qui se marquent à la culotte, y compris par leurs moteurs : ici des 6-cylindres, un 3,0 l de 231 ch côté Munich, un 3,2 l de 218 ch côté Stuttgart.

Présentation : deux berlines premium et compactes

Très rapidement, la 328i de 193 ch a cédé la place, en 2000, à la 330i, forte de 231 ch.
Très rapidement, la 328i de 193 ch a cédé la place, en 2000, à la 330i, forte de 231 ch.

Après avoir remarquablement bien renouvelé son style avec la Série 3 E36 de 1991, BMW joue la sécurité et décide de ne pas dérouter la clientèle en présentant la Série E46 fin 1997. Celle-ci, dessinée sous l’égide de Chris Bangle qui sera plus tard très décrié, assagit le design de sa devancière tout en en gardant les grandes lignes techniques : moteur avant, propulsion, essieu arrière multibras.

Initialement proposée en haut de gamme avec un 6-cylindres en ligne 2,8 l de 193 ch, elle évolue en 2000 et troque ce bloc contre un nouveau à double Vanos, un 3,0 l de 231 ch, se dotant ainsi d’une version 330i. Très rapide, celle-ci pointe à 250 km/h et passe de 0 à 100 km/h en 6,5 s : presque des performances de sportive. Deux variantes sont proposées, la standard et la Pack Luxe (+ 15 000 F), qui ajoute à la clim auto et aux 4 vitres électriques, le cuir voire le régulateur de vitesse. Mais l’ESP reste en option, regrettable vu le prix de base salé de 251 000 F (50 200 € actuels selon l’Insee). En série, la boîte manuelle compte 5 rapports, puis 6 en 2001, année où les projecteurs sont modifiés. Une automatique Steptronic à 5 vitesses est proposée, ainsi qu’une SMG (robotisée donc) d’abord en 5 puis en 6 vitesses.

En 2003, l’équipement enrichi et les finitions renommées. Ensuite, la 330i n’évoluera pas jusqu’à la fin de sa carrière en 2005, quand elle est remplacée par une Série 3 E90 moins bien finie.

Jusqu’en 2001, la 320 de 218 ch a été le haut de gamme de la Classe C, puis a été supplantée par la C32 AMG.
Jusqu’en 2001, la 320 de 218 ch a été le haut de gamme de la Classe C, puis a été supplantée par la C32 AMG.

En 1993, Mercedes a remplacé sa 190 par une Classe C W202 très fluide mais tout aussi classique dans le traitement de sa carrosserie. Changement complet quant à cette première génération de C succède une seconde, en 2000. Cette fois, le design se veut bien plus dynamique. Lignes plongeantes et poupe verticale, rappelant en cela la SLK, projecteurs avant en forme de cacahouète. Le Cx, descendant à 0,26, est exceptionnel ! Mercedes a soigné la sécurité, tant active que passive, la C W203 bénéficiant de l’ESP en série.

Les trains roulants se révèlent, eux aussi, évolués, avec un essieu arrière multibras, et un train avant à jambes McPherson et 3 bras par roue. En haut de la gamme non AMG se trouve la C320, forte d’un 3,2 l de 218 ch qui la propulse à 245 km/h et lui fait franchir les 100 km/h en 7,8 s. Une boîte automatique à 5 rapports est livrée d’office. 3 finitions sont proposées, Classic, Elegance, très chic, et Avantgarde, plus sportive. Clim auto et régulateur de vitesse sont de série sur toutes, mais les équipements hautement technologiques (xénons, radar Distronic) voire juste pratiques (banquette rabattable) sont en supplément.

Quand on pense que les prix débutent à 263 000 F, soit 52 600 € selon l’Insee… En 2002, une transmission intégrale 4matic arrive (en supplément), alors qu’en 2004, la C320 disparaît, remplacée par une C350 forte d’un 3,5 l à injection directe.

Fiabilité/entretien

Le 3,0 l de la BMW 330i se montre très endurant, mais il faudra en surveiller le Vanos passé 150 000 km.
Le 3,0 l de la BMW 330i se montre très endurant, mais il faudra en surveiller le Vanos passé 150 000 km.

Nous avons ici affaire à deux autos extrêmement fiables mécaniquement. Les moteurs passent les 200 000 km sans ennui particulier, d’autant qu’elles bénéficient de distributions à chaîne. Cela dit, de petits pépins peuvent gâcher la vie des propriétaires de la BMW. On surveillera la distribution variable Vanos à partir de 150 000 km, alors qu’avant 100 000 km, les silentblocs de triangles de suspension avant seront à changer.

Côté boîtes, pas de faiblesse sur la manuelle ni sur la Steptronic, à condition qu’elle ait été vidangée avant 100 000 km (ce que BMW ne préconise pas…). Il en va différemment pour les SMG, qui pâtissent de groupes hydrauliques ainsi que d’une électronique capricieux.

On note aussi quelques cas d’attaches de pont arrière arrachées sur des exemplaires maltraités (ça se refait assez aisément). Dans l’habitacle, le témoin d’airbag peut s’allumer inopinément.

Aucun souci récurrent sur l’inusable V6 3,2 l de la Mercedes C320, ici en 2000.
Aucun souci récurrent sur l’inusable V6 3,2 l de la Mercedes C320, ici en 2000.

Sur la Mercedes, rien à signaler du tout sur le moteur. La boîte, si vidangée tous les 60 000 km, ne pose, elle non plus, aucun ennui. Une préconisation introduite en 2003, suite à des soucis rencontrés auparavant. En revanche, la C est née avec quelques défauts de jeunesse. L’électronique s’est montrée très capricieuse sur les autos fabriquées jusqu’en 2002 : ESP inopérant, allumage sans raison de témoins lumineux, essuie-glaces automatiques inopérants…

Côté châssis, on relève des bruits dans le train avant jusqu’en 2004, se produisant avant 40 000 km. Normalement, tout ceci a été résolu en concession, mais pour en être sûr, optez pour un exemplaire suivi dans le réseau.

Avantage : Mercedes, de peu. Si la C320 a connu des ennuis de jeunesse, ceux-ci sont résolus, de sorte que la Mercedes profite d’une fiabilité à fort kilométrage un peu supérieure à celle de la BMW.

Vie à bord : la classe BMW

L’habitacle de la BMW 330i est un modèle du genre : style, qualité, ergonomie, tout y est. Notez ici la présence des très confortables sièges Sport.
L’habitacle de la BMW 330i est un modèle du genre : style, qualité, ergonomie, tout y est. Notez ici la présence des très confortables sièges Sport.

À sa sortie en 1997, la Série 3 E46 a surpris par la beauté de son tableau de bord, son ergonomie parfaite et sa finition exceptionnelle. Les matériaux sont beaux et parfaitement ajustés : c’est l’apogée des habitacles BMW ! Surtout si l’on dispose d’une version Pack Luxe. En revanche, l’habitabilité apparaît moyenne, alors que l’équipement de base se révèle chiche.

Mais avec le jeu des options, on trouve des exemplaires dotés du GPS, des xénons, du toit ouvrant, des sièges sport à longueur d’assise réglable (un must !), ou encore des capteurs de pluie et de luminosité.

Paradoxalement, le cockpit de la Mercedes C320 fait plus la part belle aux équipements hi-tech que celui de la 330i, mais il a davantage vieilli par son style…
Paradoxalement, le cockpit de la Mercedes C320 fait plus la part belle aux équipements hi-tech que celui de la 330i, mais il a davantage vieilli par son style…

L’habitacle de la Mercedes, remarquablement fabriqué lui aussi, séduit toutefois moins que celui de la BMW. Son style rondouillard a moins bien vieilli, et la finition reste un cran en dessous. De même que l’habitabilité. Là encore, l’équipement est compté, sauf si on tombe sur un exemplaire largement optionné, et là, Mercedes a prévu plus d’équipements hi-tech : commandes vocales, régulateur de vitesse couplé à un radar, clim auto bardée de capteurs (humidité, pollution), système audio Bose compensant les bruits de roulement…

Avantage : BMW. Tableau au dessin superbe, finition impeccable, habitabilité moins comptée que dans la Mercedes : la 330i prend le dessus, même si la C320 peut se montrer plus hi-tech.

Sur la route : la BMW reste plus dynamique

Sur route, la BMW 330i, ici en 2000, régale par son superbe moteur et son châssis relativement affûté.
Sur route, la BMW 330i, ici en 2000, régale par son superbe moteur et son châssis relativement affûté.

Si l’on dispose du siège sport, le confort d’assise de la BMW est impeccable, tout comme la position de conduite, grâce au volant réglable dans les deux plans. Au démarrage, le 6-cylindres diffuse dans le cockpit son doux feulement. Ce moteur sait tout faire : reprendre de façon onctueuse à 1 500 tr/min en 5e, administrer de sacrées reprises à mi-régime, et chanter comme rarement à l’approche de la zone rouge. Quel joyau !

La boîte manuelle se révèle agréable à manier, même si son guidage est perfectible, la course d’embrayage se révélant de surcroît trop longue. Mais l’étagement est impeccable. Dynamiquement, on apprécie la direction consistante et précise, les trains roulants rigoureusement guidés et le châssis équilibré.

Certes, dans le serré, le poids du moteur se fait sentir, mais en débranchant l’antipatinage, on peut survirer à l’accélérateur. Très agréable ! Pour sa part, la suspension assure un bon compromis confort/maintien de caisse. Seul le freinage, puissant mais pas très endurant, gâche un tableau flatteur.

Face à la BMW, la Mercedes C320, ici en 2000, favorise davantage le confort, le silence et la sécurité.
Face à la BMW, la Mercedes C320, ici en 2000, favorise davantage le confort, le silence et la sécurité.

Excellente position de conduite également dans la Mercedes, qui n’égale, cela dit, pas la BMW par le confort de ses sièges. Et il faut s’habituer au commodo unique, cher à l’étoile ! En revanche, son silence de fonctionnement est royal. Le moteur ne pousse pas aussi fort que celui de la munichoise, ni ne chante aussi bien, mais avec la boîte auto, il constitue un ensemble doux et performant, même si la transmission est lente à réagir.

La direction, certes idéalement assistée, n’a pas la précision de celle de la BMW, et la suspension nettement plus souple empêche de sentir aussi bien la route, tout en engendrant plus de mouvements de caisse. Cela dit, quand on la brusque, la Mercedes révèle un équilibre tout aussi bon que celui de sa rivale, mais elle ne se montrera pas aussi joueuse.

Toutefois, en conduite tranquille, elle offre une meilleure filtration des inégalités, ce que les passagers apprécieront, et son freinage rivalise sans peine, surtout côté endurance. Et l’ESP de série offre une certaine tranquillité d’esprit, surtout sur le mouillé.

Avantage : BMW, nettement. Moteur plus agréable, performances supérieures, châssis autrement dynamique, la 330i prend le dessus sur une Mercedes davantage axée confort et sécurité.

Budget : la plus chère est la moins chère

La BMW 330i est disponible en un break Touring très esthétique mais au volume utile juste correct.
La BMW 330i est disponible en un break Touring très esthétique mais au volume utile juste correct.

Vendue plus cher que la BMW 330i, la Mercedes C320 se déniche désormais à des prix inférieurs. Comptez 3 500 € pour un exemplaire dépassant certes les 200 000 km mais parfaitement fonctionnel et souvent doté d’options intéressantes comme le cuir ou le toit ouvrant. À moins de 5 000 €, on trouve même des versions break suréquipées et totalisant moins de 200 000 km, les autos de moins de 100 000 km ne dépassant guère les 7 500 €. Consommation très raisonnable : 8,5 l/100 km sur route.

Lignes très élancées pour le séduisant break Classe C, qui ne favorise cela dit pas plus le volume que la Série 3 Touring.
Lignes très élancées pour le séduisant break Classe C, qui ne favorise cela dit pas plus le volume que la Série 3 Touring.

Pour la 330i, tablez au minimum sur 5 000 € pour une auto tout à fait fonctionnelle affichant 200 000 km. Un beau break Touring bien optionné peut prétendre à 7 000 € (toujours à 200 000 km). Les exemplaires les plus impeccables dépassent déjà les 10 000 €, même affichant 140 000 km. La consommation routière est encore inférieure à celle de la C320, la BMW pouvant passer sous la barre des 8 l/100 km. Contrairement à celle de Mercedes, la cote est en hausse.

Avantage : Mercedes, de peu. Moins dynamique que la BMW, la Mercedes n’est donc pas aussi recherchée, d’où sa cote inférieure. Mais la 330i laisse entrevoir une plus-value à la revente…

Verdict : séduisante BMW

Même plus chère que la C320, la BMW 330i s’impose, surtout grâce à son agrément de conduite.
Même plus chère que la C320, la BMW 330i s’impose, surtout grâce à son agrément de conduite.

Grâce à son 6-cylindres magique d’onctuosité et très performant, ses belles qualités dynamiques voire son habitacle incarnant le sommet de BMW en la matière, la 330i a notre préférence. Sa belle robustesse mécanique ne gâche rien.

Si vous préférez le confort et la sérénité, tant à l’usage qu’à la conduite, la Mercedes constitue alors un meilleur choix, mais quitte à rouler pépère, autant prendre une C240, moins chère. La motorisation manque de caractère, dommage pour un 6-cylindres, même en V, mais les prestations sont irréprochables.

Le pack AMG affûte quelque peu le châssis de la C320, mais pas au point de détrôner la BMW.
Le pack AMG affûte quelque peu le châssis de la C320, mais pas au point de détrôner la BMW.

Au final

Thème Avantage
Fiabilité/entretien Mercedes
Vie à bord BMW
Sur la route BMW
Budget Mercedes
VERDICT BMW

> Pour trouver des annonces, rendez-vous sur le site de La Centrale : BMW Série 3 E46, Mercedes Classe C 2.

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